elle tintinabulle. elle, c’est amélie. amélie tout simplement. alors on l’autorise à avoir choisi un nom d’album à rallonge. the real nature of the fantastic ice cream car. parce qu’amélie c’est ça, les phrases à tiroirs, les tiroirs à secrets. les vérités vraies sur les monstres qui se cachent sous le lit, les cadeaux de noël en août, l’odeur des bois, du vent et de la neige.

tropismes

de synesthésies en fantasmagories, de grelots en toy piano, de guitares en cauchemars, amélie conte l’enfance, ses tropismes et ses singularités. son incidence sur la jeune femme qu’elle est.

et si les voix s’enchâssent dans la quasi totalité des morceaux de cet album c’est pour mieux relater l’écho des consciences d’aujourd’hui et naïvetés de jadis (« don’t be scared by snakes and bees, by judgements, people, radios and tvs »). ici d’elle à elle (“blackbirds”, “spiders”, “winter in my head”), là d’elle à lui (thomas méry et vincent dupas sur les magnifiques “island girl” et “forgotten christmas gift”), les voix se répondent, s’entremêlent, se complètent comme autant de polyphonies polysémiques, de réminiscences loquaces, de dialogues au travers des années.

crayonnés

enluminures comme les crayonnés des cahiers d’enfance, les arrangements offrent une patine délicate (“where dreams go”, “ear revolution”) aux treize tableaux folk de la femme-enfant. aux prises avec les univers rêvés et vécus, amélie livre un album à feuilleter, beaucoup, à la folie, passionnément.

à écouter vite vite ici

sortie le 16 juillet chez boxson