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publié par pheribôte le 18/09/99
Gomez - MCM Café, Paris - 14/09/1999
MCM Café, Paris

la vingtaine

le lendemain de sa prestation sur le plateau de nulle part ailleurs et de la sortie de leur deuxième album, liquid skin, les cinq anglais de gomez se produisent sur la petite scène du m.c.m. café. la rentrée n’est pas tout à fait en route et le public s’est déplacé peu nombreux pour un groupe qui n’est encore que trop mal connu en france, malgré deux prestations déjà en 1998. ce qui frappe outre leur très jeune âge (la vingtaine) c’est l’aise et la décontraction avec lesquelles ils se produisent. ils s’accompagnent les uns les autres, se répondent par instruments et rires interposés, jouent en ruisselant de chaud et sont visiblement très contents de tout ça. la set-list alterne efficacement les titres de liquid skin, et ceux du premier album, alors plus longs et avec une certaine part d’improvisation.

capharnaüm

les couches de sons se superposent les unes aux autres avec spontanéité et harmonie, donnant le sentiment de recréer les chansons sur place, puis de les utiliser jusqu’à leur maximum sans qu’elles ne perdent jamais rien de leur fraîcheur. et les membres de gomez s’amusent beaucoup avec ceci, il donnent à certains égards l’impression d’un vieux groupe de jazz qui s’observe d’un oeil pour mieux jouer encore. il faut juste remplacer la bande-son par un extraordinaire capharnaüm bruitiste et fusionnel. on retient plus particulièrement de ce concert les très longues et belles versions de "blue moon rising" et surtout "whippin’ piccaddilly"Ian Ball faillit s’étrangler à force de souffler dans son harmonica. a retenir également, le très sympatique trio de flamenco enlevé par Tom, Ben et Paul au début de "las vegas dealer".

pas tape à l’oeil

énergique mais pas tape à l’oeil, simple mais pas ringard, ce concert nous confirme que gomez c’est avant tout des musiciens qui font ce qu’ils aiment et qui le font fort bien. alors, pour une fois que le n.m.e. et la presse anglaise en général ne nous ont pas raconté n’importe quoi en nous flattant leur mérite, on ne va pas s’en priver.

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publié par le 18/09/99