procédé

Comme pour the sophtware slump en son temps, le retour de grandaddy se fait par un petit format. Excerpts from the diary of todd zilla est sensé donner un avant goût à just like the fambly cat, leur nouvel et cinquième album à paraître en 2006. En 1999, le procédé avait désarçonné. Les Grandaddy, tout juste signés par v2, étaient encore perçus comme de gentils suiveurs des pavement avec quelques hymnes accrocheurs à leur actif. Leur Signal to snow ratio dévoilait un versant beaucoup plus dépressif de leur musique, plus froid, mais incroyablement beau. Des 4 titres de ce mini album, aucun ne paraîtra sur sophtware slump, alors qu’ils étaient résolument dans le ton.

rideau

Autant le dire de suite, Excerpts from the diary of todd zilla n’est pas de la trempe de cet ep. Pas de virage hallucinant, jason lytle semble plus que jamais irrécupérable et définitivement sur une autre planète. Modesto ne semble plus faire son bonheur et Excerpts from the diary of todd zilla se décline sur cette envie de partir, de s’installer ailleurs, de tirer les rideaux. Heureusement, la musique du groupe reste légère et les autres grandaddy tempèrent la mélancolie de lytle par leurs effets de synthés et autres trouvailles sonores amusantes. Plutôt qu’un virage, Excerpts from the diary of todd zilla s’approche d’une synthèse des 10 dernières années du groupe.

sources

Si “pull the curtains” est une affriolante pop song à la “now it’s on”, sa suite, “at my post”, rappelle sans l’égaler leur fantastique “levitz”. Quant aux trois titres suivants, ils sont issus du même moule que les sombres ballades de sumday... puis déboule florida, marqué par la belle époque de leur complex party come along theories, quand grandaddy était un groupe de slackers jouant pour le « fun, fun fun ». En somme, grandaddy n’offre ici rien de neuf mais propose un retour aux sources très plaisant pour le fan épris de leurs premières heures. Peut-être ce petit pas en arrière leur est-il nécessaire pour faire un heureux bond en avant ? La réponse dans quelques interminables semaines.