fine

quatrième album pour hayden s’il n’est pas tenu compte du très élégant live at the convocation hall paru l’an passé. paul desser donne en tout cas réjouissante suite à skyscraper national park, l’un des plus beaux disques de 2002, et malheureusement si peu vanté en son temps. peu ou prou le même sort pour ce elk-lake serenade. il y a de ces phénomènes qui resteront inexpliqués. pourtant pas de baisse de régime chez le canadien. une nouvelle collection affriolante parsème ce elk-lake serenade. qu’elles soient mélancoliques et introspectives (“looking back to me”), posées mais remuantes (“this summer”) ou bien agitées et électriques (“hollywood ending”), vibrantes et étoffées (“wide eyes”, “home by saturday”), les chansons de hayden ont cette saveur si fine qui ne se goûte que chez une poignée rare d’artistes.

trait

les morceaux calmes côtoient les morceaux relevés sans ordre particulier, le cheminement se fait simplement comme une conversation qui s’égare, s’intensifie, s’aggrave avant de reprendre un tour plus tranquille. de manière naturelle, simplement. la simplicité chez hayden est sûrement le trait qui sublime l’ensemble. l’émotion que procure l’écoute en est grandie. et on se laisse promener sereinement le temps de cette conversation.

confidence

l’exercice est relaxant et les nuances posées par hayden n’altèrent en rien la détente. sa voix sur le fil est là pour nous rassurer. elle y parvient sans peine ou plutôt y parvient parce que la tristesse narrée par hayden donne envie de porter une attitude réconfortante et rassurante à ses propos. hayden trouve ici une manière de se vider par quelques confidences passionnées. c’est d’ailleurs sur le ton de la confidence, dans un soupir que notre conversation se clôt, celui d’une guitare électrique qui prend de la distance sur “looking back to me”. si après cela vous n’avez pas envie de faire de votre pièce d’écoute un confessionnal permanent...