Justement quand on commençait à se demander si il était toujours actif, voilà que JOY, le projet initié par Marc Huyghens après la séparation de Venus, revient en concert, dans le cadre cosy des Trois Baudets. On est plutôt ravi, encore plus quand on apprend qu’un nouvel album a été enregistré avec mister John Parish himself et qu’on aura donc droit à une setlist pleine de nouveaux morceaux (en fait on n’y retrouvera qu’un seul extrait du premier album).

Sur scène, on retrouve Françoise Vidick au chant et à la batterie mais le violoncelle a disparu, à la place on retrouve Katel qu’on a déjà croisé avec Maissiat ou encore Fiodor Dream Dog (et qui collabore aussi au prochain Robi ). Chez JOY, elle se retrouve d’emblée avec de multiples casquettes : en plus du chant, elle s’occupe aussi d’une partie des guitares et de la basse. Et là, si le violoncelle c’était très beau, une basse bien envoyée dans un Ampeg qui gronde ça apporte tout de suite une autre tournure aux évènements... on apprécie, de même que la présence de deux guitares parfois. JOY n’a plus le côté théâtral de Venus, il y a quelque chose de plus brut, de plus direct même si heureusement on ne perd pas la subtilité et la grâce qui faisait que Venus était plus qu’un groupe de (pop)rock de plus.

De même si on reconnaît la patte de Marc Huyghens dans le style des compositions, sa façon de faire monter lentement la tension jusqu’au climax, on sent quand même qu’on n’est plus dans l’après-Venus comme pour le premier album mais dans un territoire neuf, et comme dans tout bon trio, tout ne repose pas sur une personne mais sur la capacité de chacun à porter le tout : JOY est à son meilleur quand les 3 voix se conjuguent, quand chaque instrument vient appuyer de tout son poids.