univers sonore

leila est perse, a été dj en angleterre, claviers pour les deux premières tournées de bjork. elle a enregistré son album sur le label d’aphex twin avec ses amis luca, donna et roya... raconté comme ça - c’est la bio donnée par la maison de disques - ça fait un peu sitcom à deux balles. comme vous vous foutez sûrement de savoir si donna a couché avec luca alors qu’il est amoureux de leila (j’invente là....) on va plutôt parler du disque. ce qui frappe c’est la manière d’imposer tout en douceur, mais dès les premiers morceaux, dès les premières notes un univers sonore très particulier, un monde bien à elle. les différents morceaux sont tout droit sortis d’un bidouillage savant et envoûtant, à l’image de l’incroyable et très beau "do you got time".

tarabiscotés

musique visuelle, riche, variée, on trouve de tout chez leila. des rythmes charmeurs aux sons agressifs, des samples explosifs aux beats qui vous donnent envie de pousser à fond les capacités de vos amplis et la résistance de vos voisins. chaque morceau de cet incroyable album vous apporte tout cela à la fois. chacune de ces treize chansons est d’une richesse d’émotions et d’idées absolument incroyable... évidemment nous sommes plus que curieux de voir ce que cela peut donner sur scène, comment la palette et l’équilibre sonore de l’album pourra être soit rendu soit transformé par le live, mais quand on a travaillé sur une tournée aussi géniale que celle du post de bjork - qui devait aussi transposé sur scène des morceaux assez tarabiscotés - on peut lui faire confiance.

plongée

l’album est souvent instrumental, toujours surprenant et inattendu : par exemple les cinq premiers morceaux de l’album ne nous préparent pas vraiment au dub reggae de "to win her love". d’ailleurs tout de suite suivi par "owed to elvin", véritable musique d’un film d’hitchcock composé par un bernard hermann sous acide ayant écouté du jazz en boucle. vous ne voyez peut être pas ce que je veux dire ? alors n’hésitez pas une seconde à vous faire une idée par vous même en écoutant l’album de leila. plongez dans son univers fascinant et son imaginaire sans limite. on pourrait être perdu dans cette incroyable diversité, mais loin d’être indigeste cette richesse devient une des forces de l’album qui nous envoûte et nous emmène dans un monde merveilleux ("to tell a lie" ou "clown"), sensuel ("i won’t forget") et toujours surprenant et plein d’humour ("different time" et sa reprise !). magnifique.