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publié par Sfar le 17/08/07
Nine Inch Nails - Festival Rock Oz'Arènes -- Avenches - 15/08/2007
Festival Rock Oz'Arènes — Avenches

En raison de l’extrême puissance du mur d’éclairage aux stroboscopes de NIN, les personnes sensibles ou épileptiques sont invitées à s’éloigner de la Grande Scène...

Ah nous voilà donc prévenus : pour cette première journée du festival de Rock Oz’Arène au goût fortement métallique (cf le Blog cargo pour un aperçu de la journée) les Nine Inch Nails ne comptent pas jouer petits bras et faire les pantouflards de service. En pleine tournée Year Zero , tournée ayant d’ailleurs débuté avant la sortie de l’album et qui devrait continuer encore quelques mois , le groupe de Trent Reznor vient poser son rock indus lourd dans les délicates arènes romaines de Avenches.

Dans le concept Year Zero

Pour mon premier concert de NIN j’avais de quoi être un peu inquiète. Avec Year Zero le groupe est revenu à des morceaux beaucoup plus électro. indus et moins pop rock que ceux proposés sur le précédent With Teeth. Sur disque j’avoue avoir un peu plus de mal à entrer dans cet album concept et j’appréhendais vraiment un concert hermétique que seuls les fans absolus du groupe pourraient apprécier.

Le set débute justement par des morceaux de Year Zero (dont beaucoup de titres seront joués d’ailleurs) : “Hyperpower” met l’ambiance, Aaron North (la guitariste fou furieux qui fait virevolter sa guitare à la vitesse des lumières stroboscopiques des NIN) et Jeordy White et sa basse sont déjà sur scène , se démènent, l’attente monte ... mais où est donc Trent Reznor ?

Tout comme sur l’album Year Zero, l’instrumental “Hyperpower” est suivi de “Begining of The End” qui marquera l’arrivée sur scène du leader des Nine Inch Nails. Tenue de scène de rigueur toujours dans le concept de Year Zero. Petit aparté pour ceux n’ayant pas encore été plongés dans l’idéologie de cet album sombre et très conceptuel. « Year Zero décrit un futur (an 2022 ou Year Zero) pessimiste : le gouvernement américain est désormais totalitaire, drogue ses concitoyens pour les garder calmes , arrête et tue tous les "résistants" au régime. » Ambiance ....

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Sur scène tous les membres du groupe portent donc une tenue quasi militaire : chemise bleue-anthracite, cravate et rangers au pied, Trent Reznor tout en muscle et toujours avec son visage bouffi par ses années de rédemption nous assène des « this is the begining... » tonitruants avec une présence physique déjà impressionnante pour ce début de set.

De l’Indus absolument digeste

Le groupe va alors proposer un set mêlant des morceaux audacieux de Year Zero comme par exemple une version de “Survivalism” façon rock énervé assez folle avec quelques valeurs sûres du groupe : “The March Of Pigs”, “Closer”, “Eraser”.... Les orchestrations de début de set sont nettement plus rock indus lourd. En milieu de concert lorsque s’abaisse une grille de néons à effets stroboscopiques, Trent Reznor et deux autres membres de NIN se disposeront devant et enchaîneront les morceaux les plus électroniques de la soirée, avec notamment une version live très réussie de “The Great Destroyer”.

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Les effets de lumières sont superbes, magiques, ça clignote dans tous les sens , les murs se font verts, brillants, argents, rouges.... Pour certains titres le groupe se retrouve carrément caché derrière ce mur clignotant comme derrière des barreaux. C’est parfois de toute beauté : une sorte d’œil géant semble se refermer à la fin de “Eraser”. Cette partie show du concert est assez exceptionnelle et vraiment bien conçue.

Le groupe quitte alors la scène après la mise à mort de sa guitare par Aaron , petit jeu habituel des fins de concert de NIN. Puis Trent revient, d’abord seul, pour interpréter aux claviers son magnifique “Hurt” , il sera rejoint sur le final du morceau par le reste du groupe. Le concert s’achèvera ainsi de façon douce, comme une remise au calme tranquille après les multiples « agressions » sonores et visuelles dont nous avons été les victimes consentantes toute la soirée.

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publié par le 17/08/07