Il ne fait pas très beau en cette fin novembre. Le vélo nous emmène à Romainville, puis nous marchons jusqu’à une ruelle étonnante. Un portail, une cloche. Une petite cour et une belle maison, chaleureuse et accueillante. Comme nous sommes en retard Matthieu/Askehoug a déjà tout installé. Nous discutons un peu de notre première rencontre, de cette session que j’ai filmé il y a de cela plusieurs années. Ce n’est évidemment pas rare, après plus de mille sessions de croiser des musiciens que l’on a déjà filmé. C’est plus rare d’en croiser un qui a le même souvenir de session qui n’a pourtant jamais existé ! Nous parlions bien de la même impression de session, de Michel/Cheval Fou que l’on peut croiser sur le Cargo ! Et pourtant ce n’est pas le cas. Mais l’honneur est sauf. Matthieu est bien sur le Cargo !, car il fait partie de Cheval Fou, et nous les avions filmé chez Gibert lors d’un concert dont les murs et les sous bassement du quartier se souviennent encore.

Tout cela pour vous dire que l’on se sent très vite comme chez soi et que la session de Askehoug se déroule sous l’étoile du plaisir simple et immédiat. Un morceau dans l’entrée avec un beau piano décoré, un autre dans le petit studio dans un recoin de la maison. A l’image de sa musique on est embarqué avec une évidence totale dans l’univers de Askehoug. Un univers classe et surréaliste, où les influences de haute volées sont totalement bienvenues et assumées. Une chanson française racée, un rock chaleureux, un humour et une autodérision qui font du bien, une poésie touchante et bien d’autres choses encore. La musique de Askehoug est à la croisée des chemins et des influences pour devenir personnelle et envoutante.

La rivière

Bikini

Un très grand merci à Virginie et à Matthieu.

Images : Renaud de Foville