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publié par Mélanie Fazi le 19/02/13
Françoiz Breut - Café de la Danse, Paris - 18/02/2013

Comment expliquer qu’on revienne chaque fois d’un concert de Françoiz Breut aussi heureux ? On ne se souvient pas d’en être jamais rentré déçu – mais sur un nuage, ça oui, chaque fois ou presque. Cette soirée au Café de la Danse ne fera pas exception. Des souvenirs de concerts plus anciens, et chaque fois différents, nous reviennent au fil de la soirée : des guitares planantes au Trabendo, une version hypnotique de « Derrière le grand filtre » dans ce même Café de la Danse, assis à même la fosse, devant un public attentif mais plus sage et moins réactif. Ce soir, on se presse contre la scène, on applaudit chaleureusement. L’ambiance est festive, presque solaire, a-t-on envie d’écrire. Est-ce dû aux éléments du décor, comme ces maracas aux couleurs vives, à la tenue de Françoiz plus estivale que le froid de février ne le laissait attendre, à la tonalité globalement joyeuse et entraînante du répertoire – toujours est-il qu’on pensera plusieurs fois aux concerts de Calexico et à la connexion existant entre la musique de Françoiz Breut et la scène de Tucson. La reprise de « Porque te vas » vers le début du concert ne fera rien pour dissiper cette impression.

Bien entourée de Stéphane Daubersy à la guitare, d’Antoine Rocca au clavier et de Patrick Clauwaert à la batterie, Françoiz Breut revisite ses cinq albums dans des versions parfois surprenantes. « La femme sans histoire » et « Le don d’ubiquité » font peau neuve, « Les jeunes pousses » est une réjouissante cavalcade, « Marie-Lise » a toujours la grâce et « Michka Soka » se découvre des accents disco. Françoiz descend dans la foule pour interpréter a cappella le début de « Werewolf », fait apparaître à l’autre bout de la salle Julia de Mansfield TYA venue joindre à son chant des hurlements de louve, invite sur scène Don Niño qui assurait la première partie et nous fait venir les larmes aux yeux lors d’un dernier rappel réclamé à grands cris par le public : une version du « Km 83 » d’autant plus poignante que ce qui a précédé était chaleureux.

Ne reste plus ensuite qu’à rentrer trier les images en se repassant les albums en boucle pour prolonger un peu ce très bel instant.

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