Hozier aka Andrew Byrne débarque sur scène tranquillement, chemise en jeans et Grestch noire comme la nuit en bandoulière, cheveux longs attachés et léger sourire, un gobelet de thé encore fumant accroché au pied de micro. L’irlandais ne sortira son album qu’en septembre 2014 mais il a déjà un très bon single qui a commencé à faire parler de lui, Take me to Church, dont les intonations à la Cold War Kids et le côté presque désespéré à la Black Heart Procession nous ont séduit et en avaient fait un de nos indispensables du jour ?

Accompagné d’une violoncelliste, d’une claviériste en plus des habituels bassistes et batteurs, Hozier n’a pas un "mode" festival qui serait plus énergique ou plus à même de capter l’attention, il joue sa musique sans concessions, par nuances il installe tranquillement ses atmosphères et on rentre dans son univers et on réalise que le calme n’y est que très relatif, la voix sait se faire imprécation puissante, la guitare invoquer l’orage et la musique se fait soudainement massive, "spirituelle" comme du gospel, sans que personne hurle, sans que les guitares vous vrillent les oreilles.

Une autre façon d’atteindre la plénitude musicale. La plus difficile sûrement. Ça ne marche pas à tous les coups encore en live, on aurait aimé plus de place pour le piano et le violoncelle qu’on peine souvent à distinguer mais c’est sacrément plaisant et différent de tout ce qu’on a pu voir. L’album est prévu pour septembre.