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publié par gab le 25/11/12
Mina Tindle - Faye-d'Anjou - 24/11/2012
Faye-d'Anjou

Il y a parfois des signes qui ne trompent pas, des hasards heureux qui s’immiscent dans des week-ends qui s’annonçaient plutôt fastidieux. Ce week-end aura incontestablement été placé sous la bonne étoile du Layon, charmante contrée quelque peu perdue au fin fond du Maine-et-Loire qui se distingue par son vin blanc sucré et délicieux. A la recherche à la base d’une bouteille à offrir, on s’en revient d’Anjou deux jours plus tard avec une excellente BD dont on vous reparlera prochainement (Les ignorants d’Etienne Davodeau) et un concert surprise (pour nous) de Mina Tindle à Faye-d’Anjou. Une soirée placée sous le signe du plaisir. Celui de retrouver les petites routes de campagne angevine et leurs haies si caractéristiques alors que le vent forcit faisant tourbillonner les feuilles et pleuvoir les branches. Celui de découvrir sur scène Taranta, l’album de notre été. Celui enfin de recevoir un accueil si chaleureux des organisateurs. Ce n’est pas si souvent qu’on offre au public un verre de Coteaux-du-Layon (le fameux vin sus-mentionné) à l’entracte entre deux groupes. Voila le décor, comme nous dans notre confortable fauteuil, posé.

Mina Tindle entre en scène sur fond musical et magnifique jeu de lumière. Pauline, grand sourire et robe d’été, noue son foulard au pied de micro. Le ton est donné. Il le sera encore bien plus dès les premiers morceaux pour une relecture enthousiasmante des morceaux de l’album au moyen d’une très belle formule trio avec autour de la sautillante Pauline au chant/guitare/claviers, deux multi-instrumentistes chevronnés. A la batterie/claviers/trompette/guitare, Olivier qui fait très bien le show à lui tout seul, et à la basse/guitare/ukulélé, Guillaume qui bien que légèrement plus introverti n’en demeure pas moins solidement présent musicalement. Et tout ce beau monde participe bien entendu aux choeurs, les multiples voix (samplées ou non) s’enchevêtrant et s’amoncelant à loisir. Le tout dans une énergie débordante qui n’est pas sans rappeler les énergumènes d’Arcade Fire.

On parlait de relecture, la réorchestration des morceaux du disque pour la scène est tout simplement époustouflante allant du tribal au dance floor en passant par le recueillement. Gommées les petites réticences qu’on pouvait avoir sur quelques morceaux du disque, tous ont pris du coffre, ont été savamment étoffés pour former un véritable spectacle d’une impressionnante cohérence. Du moins pour le set principal. En rappel, changement d’ambiance avec l’arrivée décontractée de JP Nataf pour interpréter "Pan" en duo avec Pauline. On savoure alors la simplicité de deux amis se retrouvant à deux guitares, face à face, pour un beau moment tout en délicatesse. La fin du concert sera à cette image, centrée sur le bonheur visible d’être sur scène avec un deuxième duo (une chanson de monsieur cette fois) et surtout une reprise au grand complet de Caetano Veloso : Pauline en devant de scène, ses trois hommes aux choeurs en fond, grands sourires (voire fous rires) sur tous les visages.

Oui les signes étaient là et comme par magie c’est sur nos visages en sortie de concert que le sourire se trouve. Effet Layon ou effet Tindle, pourquoi choisir finalement.

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publié par le 25/11/12