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publié par Renaud de Foville le 13/05/02
moby
- 18
18

intouchable

moby fait partie de ses groupes ou artistes pour lesquels nous nous sommes véritablement enflammés sur notre vieux rafiot (cf chronique de play). de temps en temps avec raison (lift to experience, third eye foundation, velma, interpol...), parfois, et c’est le moins que l’on puisse dire, un peu rapidement (day one, muse...). bien sûr cela fait partie du jeu, mais l’une des conséquences quasi inévitable est que l’on écoute avec un peu plus de sévérité les albums suivants. donc, après les 10 millions de play, voici enfin le nouveau moby. devenu star extra planétaire, avec tout ce qui s’ensuit (intouchable, exigence de star, concert direct à bercy...), moby nous livre 18 chansons pour un album très originalement appelé 18. et, oh gag ! , la chanson 12 est "18", ou si vous voulez écouter "18" mettez la 12. ouarf, on peut être milliardaire et franchement drôle !

imparable

mais nous aussi nous pouvons être très drôles... manier l’humour avec dextérité (même si nous ne somme pas milliardaire, mais alors pas du tout). vous avez sûrement tous entendu le nouveau single de moby, "we are all made of stars". le nouveau david moby... car on a autant entendu le morceau que le fait que le riff de guitare était pompé sur du bowie grande période... mais de tout cela on s’en fout, car pour être honnête "we are all made of stars" est de loin le meilleur morceau de l’album. sans être absolument original, ce n’est pas la qualité première de 18, loin s’en faut, ce morceau reste totalement imparable, même après un nombre d’écoute quasiment inhumain (moby à la maison, moby à la radio, moby à la télé... bientôt moby à la plage pendant qu’on y est).

maigre

et à part ça... cette fois ci pas grand chose. bien sûr, sur 18 morceaux il y a plusieurs petites réussites, quelques très bons morceaux mais presque tous utilisent les mêmes recettes que sur play ou ses faces b. alors que moby s’était toujours ingénué à changer radicalement de style d’album et en album. seul, peut être le très beau "harbour", sur lequel on retrouve l’exceptionnelle et trop rare sinead o’connor, sort un peu du lot. on peut d’ailleurs se demander jusqu’à quel point la merveilleuse irlandaise est responsable de la réussite de ce morceau. pour le reste on a vraiment l’impression d’être resté quelques années en arrière. on s’ennuie donc souvent sur 18 qui comporte moins de morceaux aussi évident et efficaces que play. on a l’impression que l’on nous a déjà fait le coup une fois et franchement nous n’avons pas, non plus envie, de se faire avoir tous les jours... ne boudons quand même pas notre plaisir en écoutant "in this word", "another woman", "sunday (the day before my birthday)", "at last we tried", "the rafters" et pourquoi pas "i’m not worried at all". comme on s’amusera aussi à reconnaître le très beau "philadelphia" de springteen dans l’inepte "look back in" ! mais c’est un bien maigre bilan pour un album attendu par tous et surtout par la maison de disques pour en vendre des camions entiers. faisons leur confiance, si 18 est un album sans grand intérêt, il n’en reste néanmoins pas désagréable à l’écoute et l’entourage de moby saura nous sortir les quelques singles qui illustreront pour les mois à venir publicités, bandes annonces télé et reportages d’été du journal de 13 heures.

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publié par le 13/05/02
Informations

Sortie : 2002
Label : mute/labels

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