accueil > articles > albums > papa m

publié par Renaud de Foville le 20/11/01
papa m
- whatever, mortal
whatever, mortal

127 merveilles

heureusement l’objectivité n’est pas de mise sur cargo. de toutes façons, une chronique subjective cela ne peut que paraître suspect. petit rappel : papa m c’est, entre autres, david pajo - un mec qui joue d’une bonne dizaine d’instruments sur l’album et même de clefs de voiture ! - déjà responsable sous ce nom de l’excellent live from a shark cage (cf chronique), mais qui se cache aussi derrière slint, tortoise ou encore the for carnation. on pourrait presque arrêter cette chronique ici. cela devrait se suffire à soi-même un cv pareil ! mais en plus le whatever, mortal de papa m c’est aussi will oldham (et tara jane o’neil, britt walford), et pour parler de will oldham - monsieur je participe à 127 merveilles par semaine - il nous faudrait 15 pages minimum. il ne reste plus qu’à essayer de parler de la musique, des sensations et des sentiments qu’elle nous procure à chaque écoute.

simplicité

car la folk-song de papa m est encore une fois terriblement juste, simple et émouvante. instrumentale ou enrobant de douceur et de délicatesse les paroles de pajo, la musique de papa m nous touche par son apparente simplicité, sa fluidité et son incroyable capacité à vous atteindre en plein cœur. les rires à la fin de "krusty" résument parfaitement cette impression que l’on a tout au long de l’album : il n’y a pas de distance entre nous et la musique. papa m réussit cet incroyable tour de force qui manque à beaucoup trop d’albums : nous faire rentrer en toute simplicité dans son univers, on pourrait presque s’imaginer dans la même pièce que le groupe, les écoutant nous jouer chaque merveille de whatever, mortal en toute simplicité, pour nous, juste pour nous !

en toute objectivité

une chose importante aussi à dire c’est l’incroyable richesse, la diversité des mélodies, des sons, des sensations de whatever, mortal. chaque chanson nous emporte dans un univers où tout semble familier, où la voix de david pajo nous rassure et nous conforte, et pourtant le décor n’est jamais le même, la richesse de cet album surprend à chaque écoute. on découvre à chaque fois les chansons, on a cette incroyable sensation de découvrir pour la première fois quelque chose de familier. pourtant le pari n’était pas gagné car papa m n’hésite pas à expérimenter, à chercher, à oser sortir des sentiers battus faisant mouche à chaque fois : le son peu académique de "krusty", l’ambiance cinématographique de "the lass of roch royal" et surtout l’incroyable "tamu" qui passe d’une superbe et sombre folk-song à des sonorités hindoues envoûtantes... impressionnant ! on pourrait bien sûr essayer de sortir du lot quelques chansons, vous décrire certains morceaux mais pourquoi "tamu" plus que "beloved woman", car après on se dit qu’il faut aussi parler de "roses in the snow", "sorrow reigns" et ... et très vite on en revient à l’entière track-list d’un album parfait. encore une pure merveille et une merveille de pureté. en toute objectivité bien sûr !

Partager :

publié par le 20/11/01
Informations

Sortie : 2001
Label : domino/labels

Pour le même artiste