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publié par Mélanie Fazi le 10/09/12
Robi - Festival Kiosquorama 2012 - 09/09/2012

Tout en s’attendant à vivre un moment intense, on n’imaginait pas très bien comment la musique sombre et obsédante de Robi cohabiterait avec le décor du kiosque de la place des Fêtes par un dimanche ensoleillé. Mais dès les premières notes traînantes de « Ma route est la même », on retrouve la magie intacte. Tout est là, comme dans l’obscurité des salles. La présence magnétique de Chloé Robineau, sa gestuelle hypnotique, le tranchant de ses textes magnifiés par sa voix. L’impact quasi physique des motifs de basse de Jeff Hallam, qui vous cueillent littéralement à l’estomac. L’énergie brute dégagée par la formation en trio. On se prend tout ça en pleine figure, les textes martelés, scandés, les rythmiques entêtantes, la beauté dure et froide d’un son qui flirte parfois avec la coldwave. On ne sait pas toujours très bien comment décrire la musique de Robi, mais on sait qu’elle possède une identité forte. En témoigne la magnifique reprise d’« Il se noie » de Trisomie 21, qui parvient à respecter l’original tout en imposant une griffe très personnelle.

On sort du concert énergisé avec, comme les fois précédentes, l’impression euphorisante de se trouver face à un projet au potentiel énorme. Pas comme on le dirait d’une musique qui tâtonne et se cherche : un projet d’une maîtrise et d’une intensité déjà impressionnantes, mais dont on pressent qu’il pourrait, avec le temps, nous emmener très loin. Une chose est sûre, on a très envie de l’accompagner sur ce bout de chemin-là.

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