Ah il est loin le temps du coup de foudre ToyBoyien ! Que de chemin parcouru depuis le CQFD des inrocks 2005 et leur passage en début d’après-midi à Rock en Seine. Il faut dire qu’après un deuxième album décevant et l’épuisement de leur filiation pixienne (certaines choses doivent évidemment être menées à leur terme), on n’attendait plus grand chose de spécial de Stuck in the Sound. C’est donc avec une joie et une surprise non feintes qu’on (re)découvre un groupe libéré pour la sortie de son nouvel album Pursuit. Et ça shake-shake-shake-shake !

secoués

C’est le robot-mixer qui a dû méchamment chauffer pendant la préparation du disque. Fini les références appuyées au rock indé, Stuck in the sound convoque ici en vrac et bien secoués Michaël Jackson (les refrains de l’excellent morceau d’ouverture "Brother"), le disco (le réjouissant "September") et la Friday-I’m-in-love-pop de Cure ("Fred Mercure"). Et même lorsqu’on recroise le fantôme des Pixies en fin d’album (le bien nommé "Ghost"), ils ont pris au passage un sacré coup derrière les naseaux. Résultat, il est très difficile d’empêcher ses périphériques de s’activer à l’écoute de Pursuit, le plus simple étant de ne même pas essayer et de se laisser porter par le flot.

voie

Libéré disait-on, le qualificatif n’est pas arrivé là par hasard. C’est vraiment ce qui frappe d’emblée, une fois passées les quelques références citées plus haut. On sent que Stuck in the sound a enfin trouvé sa voie toute personnelle que ce soit sur les accrocheurs "Let’s go", "Criminal" et "purple" ou les plus délicats "Tender" et "Who’s the guy", sans oublier le déjanté "Bankruptcy". Le groupe a franchi un cap et est passé au stade suivant de son évolution, toute saine assurance dehors. Ça suinte de partout, dans les compositions, dans l’interprétation, jusqu’au son maitrisé de part en part. Même avec la plus mauvaise volonté du monde, difficile de résister bien longtemps.

peloton

En résumé Stuck in the sound nous livre là un album taillé pour le succès, et pour peu que leurs prestations live soient à la hauteur, le groupe ne devrait bientôt plus se contenter de lorgner les places d’honneur des festivals mais se hisser pronto à la place où on les voit depuis ce beau jour de 2005, en tête de peloton.