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publié par Emmanuelle Nemoz le 07/08/19
Bear's Towers (Guitare en Scène Festival 2019)

Chaque année le festival Guitare en Scène organise un tremplin auquel participent quelques 300 groupes, parmi lesquels 12 finalistes sont retenus pour 4 soirées à Genève, Lyon, Annecy et Chamonix à l’issue desquelles 3 groupes sont finalement choisis pour ouvrir les trois premières soirées du festival, et le gagnant est annoncé lors de la dernière.

Le millésime 2019 était particulièrement varié, avec le blues-rock de Nico Chona & The Frestones, le stone rock de Nobody’s Cult et la pop-folk de Bear’s Towers.

Ces derniers ayant déjà été retenus en 2018, à l’issue d’un tremplin similaire, pour ouvrir une des soirées du festival Musilac Mont-Blanc, et ayant déjà sorti deux albums, le très folk Never Alone et le plus rock Kyma, nous les avons rencontrés à l’issue de leur concert à Guitare en Scène, qui précédait ceux de John Illsley (bassiste de Dire Straits) et de Joan Baez, pour en savoir plus sur leur trajectoire.

Bear’s Towers, c’est la voix et la guitare acoustique d’Aurélien Pinget, la guitare électrique et l’harmonica de Nathan Karraoui et la batterie de son frère jumeau Tommy, et enfin la basse d’Olivier K. Hudry.

"Pour nous, jouer à Guitare en Scène, c’est avoir gagné le tremplin, on ne pensait pas qu’il y avait encore une finale entre les trois groupes retenus", s’esclaffe Olivier, qui n’apprendra qu’une heure plus tard que Bear’s Towers a été déclaré vainqueur. "On ne pensait même pas être pris parmi les 12 finalistes car la guitare ce n’est pas forcément ce qu’on met le plus en avant, et en plus le niveau technique des autres groupes, c’était costaud !"

Bear’s Towers avait postulé une première fois à peine un an après la création du groupe en 2015, et a persévéré sans succès jusqu’à cette année, qui devait être la dernière tentative avant abandon définitif mais sera au final celle de la consécration, intervenant à un moment où le groupe s’ouvre à de nouveaux sons :

"Depuis le début de l’année on travaille sur de nouveaux titres avec une évolution dans les arrangements" continue Olivier, "on assume une part d’électro, alors qu’avant on n’osait pas" (même si quelques morceaux, comme "Midnight Girl", comportaient déjà des samples).

Leur rencontre avec Diva Faune lors d’un showcase a débouché sur une collaboration avec Jérémie Bénichou, qui avait justement re-travaillé les morceaux folk de son compère Yogan Le Fouler-Barthel en y ajoutant la touche électro qui a fait le succès du duo.

Les membres de Bear’s Towers sont unanimes sur le fait que leur seuil de satisfaction par rapport à leurs compositions a beaucoup augmenté avec l’expérience, qu’ils ont notamment acquise à travers des dispositifs d’accompagnement musical et scénique tels que "Sortie de Piste" de la scène conventionnée Château Rouge à Annemasse (Haute-Savoie) et "l’aide à l’émergence" de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Ils sont maintenant prêt à entrer en studio pour traduire cette nouvelle évolution - on ne parlera pas encore de maturité, ils n’ont qu’à peine dépassé les vingt ans et les quatre ans du groupe ! - dans un EP que l’on devrait pouvoir découvrir en fin d’année, avec une tournée à l’appui qui les mènera vers de nouveaux festivals, de nouvelles salles et jusqu’au Royaume-Uni.

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