ou the delano orchestra
amis de la neurasthénie, de la pluie et des road movies, c’est par ici que cela se passe aujourd’hui. parce qu’hier déjà, on avait été titillé en voyant passer, dans un mail, un flyer à l’artwork singulier... comme un dessin naïf à la craie à moitié effacé du tableau noir... et là on s’était dit, oui, il faut être créatif pour trouver ce qui n’a pas déjà été fait, ce qui captera le regard, donnera envie de savoir ce qui se cache derrière ce vague croquis qui conquiert. le nom du groupe ne laissait alors pas deviner les ambiances post-folk dont seuls quelques échos cuivrés se raccrocheraient à lui. the delano orchestra.
et là, la rédition. griffes et sarcasmes remballés. c’est qu’à force, la carapace devient difficile à fendre, on se blinde tellement contre les sollicitations à emphases et superlatifs. mais là, dès les premiers sons (frozen lake), il y a bien quelque chose de différent. de certes déjà entendu, mais de beau et ému. c’est ténu. tout ne tient qu’à un fil. la voix, les notes, l’accroche. tout à fait le genre musical risquant à chaque mesure le creux et le narcissique. mais ce frozen lake a bien de quoi figer. parce que l’émotion s’y tisse comme un fil de soie, diaphane que l’on pense fragile, mais solide lorsqu’il se tend, comme le titre, une seconde après l’autre. on pense aux délicatesses qui nous avaient retenus sur otoefekt (devenu hoorah hello), sur immune, madrid et tous ces exquis orfèvres de plages cristallines. on serait même allés jusqu’à évoquer sparklehorse s’il l’on n’avait vu in extremis que les inrocks étaient passés par là avant nous...
reste à savoir comment tout cela s’en sortira sur scène... le pouls ralenti se marie-t-il bien avec les spots basse tension ?... la curosité nous poussera sûrement lors d’une des trois dates parisiennes du groupe :
9 novembre à la flèche d’or (le soir de cold war kids !!)
10 novembre au forum labels du festival des inrocks, à 16h (le 66, sur les champs élysées)
10 novembre au truskel à 20h30 (le soir de 65 days of static !!!)
(un album à paraître chez alienor records début 2008)
Pas mal du tout, je vais peut-être me laisser tenter par une invitation à un concert gratuit...