La vie semble difficile... si, si je vous jure. en tout cas , c’est l’impression qu’on pourrait avoir en regardant la tracklist du premier album de Full Screen, groupe du val d’oise ayant déjà commis auparavant un EP, Open Mind. et un split EP avec Thirty Six Side, une formation qui navigue entre émo et indie rock. une filiation qui éclaire un peu sur full screen comme nous allons le voir.
girls, girls, girls
en effet, elles semblent difficiles pour Luke,le chanteur-guitariste de Full Screen. D’ailleurs le premier morceau l’énonce clairement : "she’s gonna kill me" , pas étonnant puisque les filles sont démoniaques ("girls are evil"), nous font voir des belles et des pas mûres ("hard relationship").
emo pop punk
Un autre disque de guimauve romantique me direz-vous ? que nenni, car la force est puissante dans la famille de Luke. Une force qui préfère l’emo et le mariage entre le punk old school et la pop ricaine décolorée, le genre que blink 182 ou greenday dans leurs grands jours nous servaient façon menu XXL et on en redemandait.
sans gimmick et sensibilité
Je suis pas sûr que ces références leur plaisent mais à côté des riffs qui arrachent comme sur shiny landscape il y a un sens mélodique évident chez fullscreen tandis qu’on y trouve pas les contrepoints hurlés devenus un gimmick de l’émo. Une sensibilité très joliment mise en avant par la ballade hard relationship, la voix féminine de Chloé et le piano...
variété
et une variété qui s’exprime par exemple par un solo de guitare purement old school avec ses moulinets et ses harmoniques exécuté par leur producteur, Guillaume André qui fait au passage du bon boulot, offrant aux fullscreen le gros son nécessaire à leurs morceaux de bravoure, tout en soulignant le timbre de la voix de Luke qui est plutôt intéressant (on pinaillera un tout petit peu sur l’accent encore améliorable)
Au final, on ne pourra que bouger la tête en rythme en écoutant ce disque, appréciant la qualité de la production et l’alchimie réussie entre choeurs très pop et grosses guitares. Mais on pourra aussi reprocher à Full Screen de ne pas encore avoir réussi à complètement brouiller les pistes sur leurs influences. Mais n’oublions pas qu’il s’agit d’un premier album, où il a déjà beaucoup à prendre, et qui promet aussi beaucoup pour la suite.