Karen Lano

Presque 6 mois qu’on ne l’avait pas sorti pour immortaliser un concert. Le reflex affiche 22% de batterie disponible, oups. Retenu pour raisons pros, notre photographe arrive seulement pour le dernier morceau de Karen Lano qui ouvre la soirée. L’ayant suivi ces derniers temps, nous ne sommes pas surpris de ressentir les ondes positives que diffusent comme à son habitude Karen et son groupe. On notera la présence d’un nouveau membre : Thomas à la batterie. Le nombreux public ovationne les musiciens.

Pause entre les deux groupes, l’occasion de retrouver avec plaisir des têtes qu’on avait plus croisées depuis le confinement. Je cède le clavier à Mélanie pour la seconde partie de la soirée.

Pur-Sang

C’est peu dire qu’elles nous avaient manqué dans le chaos de ces derniers mois. L’air est doux en ce soir de fin août en bord de Seine, devant la petite scène installée face au Bateau El Alamein. Les retrouvailles le sont tout autant, avec les amis croisés dans le public, avec la musique live et la joie de la partager après cette longue absence. Et puis avec Claire Joseph et Skye, les deux moitiés de Pur-Sang, dont on reçoit ce soir la folk délicate et solaire avec un plaisir accru.

Malgré la douceur des mélodies, il y a chez Pur-Sang, pourrait-on dire, une rage de vivre dans la joie, même du fond de la noirceur. Un refus de baisser les bras, une volonté farouche de rassembler les gens et de croire en des lendemains meilleurs. Cette façon de chercher la lumière envers et contre tout, sans jamais tomber dans la mièvrerie, relève d’un équilibre délicat qui force le respect. Dans ces jours d’incertitude où les concerts se font si rares, leurs chansons, leur présence tranquille mais intense, leur chaleur et leur désir de partage sont un baume.

« Et je claque des doigts pour voir/Si le soleil jaillit chaque fois, » dit le refrain du bien nommé « Soleil », qui semble décrire leur démarche. Ce soir plus que jamais, le soleil a jailli, la joie nous a portés. Au sortir de la scène, l’émotion du public était palpable. Nous en avions tous tellement besoin.