Depuis que nous suivons Lidwine, nous l’avons vue se produire dans divers endroits plus ou moins probables : une péniche, un jardin, un appartement, et même le ventre d’une baleine en tissu. Elle y fait chaque fois naître de vrais moments de grâce avec deux fois rien : une harpe, un harmonium, des chansons envoûtantes et belles, et une voix qui impose le silence sitôt qu’elle s’élève. Mais jamais encore nous ne l’avions vue dans des conditions aussi parfaites. Belle lumière, son impeccable, et le cadre accueillant du Café de la Danse où elle était ce soir invitée à assurer la première partie de Verone. Parmi un public attentif et respectueux, on reconnaît quelques visages familiers : Dorothée Hannequin (The Rodeo), Diane Sorel (Les Colettes) ou encore Emma Broughton (Thousand).
Pour qui a souvent vu Lidwine sur scène, l’effet de surprise n’est plus tout à fait là, mais les chansons paraissent comme magnifiées par le cadre et les circonstances, qui rendent de ce fait le concert particulièrement émouvant. Au milieu des morceaux incontournables que sont « In the half-light », « No monkey » ou encore « Back and forth », elle propose une reprise toute personnelle du « Feeling good » de Nina Simone. Sur la toute fin, Lidwine débranche sa harpe et vient se placer au bas de la scène, bientôt rejointe par une rangée de choristes (parmi lesquelles figurent, sans grande surprise, les visages familiers dont nous parlions plus tôt). « Blow the horns », interprété en acoustique et sublimé par les chœurs, est toujours un instant de magie pure, ce soir plus que jamais.
On a le sentiment, au terme de ce concert, qu’une étape a été franchie, rappelant l’arrivée prochaine du premier album de Lidwine annoncé pour le printemps. Sur scène comme sur disque, il devrait se passer de belles choses cette année. Nous en prenons le pari, et nous serons là pour accompagner la suite de l’aventure.
(Texte : Mélanie, photos : Micky et Mélanie)