Accompagnée de sa fidèle et talentueuse bande de musiciens, The Rodeo nous a emmené à la découverte de son album Thérianthropie Paradis pour ce concert aux Etoiles. La grande nouveauté du disque c’est certainement l’écriture en français, dont on avait eu un aperçu avec « le fantôme de tes pas » sur un précédent EP. Les textes sont de qualité et vous trottent facilement dans la tête, ce qui est plutôt bon signe. Difficile de les comparer à quelqu’un d’autre en particulier (mais tant mieux), éventuellement la pop française des années 70, plus pour la couleur vintage dans le son (qui existait déjà sur l’album précédent). Mais peu importe, les influences sont très variées chez The Rodeo et nous c’est surtout l’interprétation que l’on retient. Sur scène comme sur disque, elle est particulièrement soignée, les mélodies vocales sont belles, pétillantes, émouvantes, le choix de la tessiture utilisée, parfois beaucoup plus aiguë que ce qu’on connaissait de la voix de Dorothée, va très bien avec les morceaux et les notes tout en haut sont bien réussies, cristallines comme il faut.
On sent qu’il y a eu aussi un gros travail sur l’approche scénique, pour être en harmonie avec le contenu plutôt doux de la musique, sans pour autant perdre l’énergie brute, la passion qui fait que depuis un showcase FNAC il y a quatorze ans, on suit Dorothée, d’abord avec Hopper, dont la couverture du second album est toujours sur sa telecaster et donc The Rodeo. Une longue histoire qui est parti pour durer encore longtemps car c’est toujours un bonheur de voir The Rodeo en concert et voir le projet évoluer d’album en album.
On vous conseille donc si ce n’est pas déjà fait de jeter une oreille sur ce beau projet, peut être en commençant par la magnifique session au piano qu’on a tournée récemment ?