Arrive parfois ce moment déroutant où l’on rentre ébloui d’un concert sans savoir par quel bout l’aborder ni comment le traduire par des mots. On avait choisi, pour garder un effet de surprise qu’on pressentait envoûtant, de ne s’immerger que du bout des oreilles dans la discographie du groupe. Sur place, on se laisse cueillir par quelque chose de fort et d’évident qui doit s’appeler la grâce, et dont on n’avait pas pris la mesure à l’écoute trop rapide, quoique séduite, de La Percée.
À bord de ce rafiot, nous avons notre expert ès Verone, Gab de son prénom, qui vous aurait parlé de ce concert tellement mieux que la novice que je suis. Il vous aurait dit la maîtrise, l’assurance, l’élégance dont se parent sur scènes leurs singulières chansons. Il vous aurait parlé de ce « duo qui joue en quatuor » (Fabien Guidollet et Delphine Passant, accompagnés sur scène par Claire Redor et Sammy Decoster), qui jongle en toute finesse avec les voix, les guitares, la scie musicale et le banjo, les percussions subtiles, l’humour absurde et l’émotion poignante, les pédicures poissonnières et les larmes de crocodile, les reprises de Cat Stevens et les duos avec invitée spéciale (Lou qui les rejoint le temps d’un rappel).
Au lieu de quoi il faudra vous contenter de ces tâtonnements, ou vous replonger peut-être dans les articles combien plus éloquents de notre spécialiste, qu’il évoque La Percée ou les concerts passés. Votre imagination, aidée de ces quelques photos, n’aura plus qu’à faire le reste.
(Texte : Mélanie, photos : Mélanie et Renaud)
Non, non, non, je n’en aurais pas mieux parlé que toi Mélanie ... et vu les magnifique photos (on est entre nous, on peut continuer à s’envoyer des fleurs), je regrette sacrément de ne pas avoir fait partie de l’expédition, superbe mise en scène !