La date n’avait pas bénéficié de beaucoup de promotion, si ce n’est une série de mini-vidéos et quelques annonces sur les réseaux sociaux. Pourtant la salle, en configuration assise, était presque pleine. Il faut dire qu’en presque quinze ans d’activité, les Volo se sont constitué une belle petite bande de fans. De plus, ce soir là, les frangins nous avaient promis de dévoiler quelques bribes de leur nouvel album et nouveau live…
Du nouveau pour les oreilles...
Le concert commence et il faut dire qu’on a hâte de découvrir ce que le groupe nous réserve. Aura-t-on le droit à tous les vieux classiques ? N’y aura-t-il que des nouvelles chansons ? Les attentes sont nombreuses mais le suspense ne dure pas longtemps. Après quelques salutations, Frédo et Oliv’ commencent en effet par leur « Chanson Française ». Nouveau répertoire, certes mais on oublie pas les incontournables. Nous voilà rassurés.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’ensemble du concert est à l’image de ces premières minutes. Les essentiels de Volo se mêlent aux titres du nouvel album. Parmi les chansons qui ont marqué ces quinze années de carrière, on retrouve celles qui parlent d’amour : « T’es belle », « C’est toi » ou « Tu connais » et de politique : « Le Médef » et « Aucun Doute ». Le nouveau répertoire est quant à lui tout aussi séduisant. Nos deux coups de cœur sont « Heures pleines », une douce ballade qui célèbre l’organisation que nécessite la vie de famille et « Depuis quand », qui évoque l’infidélité.
Bref, la recette Volo n’a pas changé. Les notes sont douces et mélodieuses, les guitares nous emmènent en ba(l)lade et les textes nous rappellent forcément au moins un épisode de nos vies.
...et pour les yeux
Il est également important de noter que Volo en live ce n’est pas seulement de nouveaux morceaux. La formation musicale a en effet elle aussi été revue. Le plus gros changement est la présence du multi-instrumentiste Alexis Campet. Amis des frères Volovitch, Alexis Campet s’occupe des arrangements de ce nouveau spectacle mais également de jouer de la basse, de la guitare, du piano et des percus, rien que ça.
Sa présence et les quelques parties d’Olivier et Frédéric à la basse et aux claviers offrent un peu plus d’étoffe et de corpulence aux morceaux. “La guitare Volo” comme ils l’appellent est toujours aussi identifiable mais désormais souvent enrichie de quelques arpèges aux piano ou lignes de basse. Nous apprécions cette musicalité et serions même tentés de voir le groupe jouer avec un vrai batteur plutôt qu’avec des percussions pré-enregistrées. Enfin, Oliv’ et Frédo sont, eux, fidèles à eux-mêmes. Si Olivier a quelque peu gagné en charisme, il reste le “timide” du duo. Frédéric est, de son côté, toujours aussi à l’aise. L’ancienne voix des Wriggles sait tant nous émouvoir grâce à sa voix que nous faire rire dans ses mises en scène entre les morceaux.
On repart de cette heure et demie de concert avec la confirmation que la complicité des frangins Volovitch n’a pas bougé d’un iota. Ils se regardent avec toujours autant de malice et savent toujours aussi bien composer, écrire, jouer et chanter en duo.